
OpenAI et la modération de GPTChat, le Bénin lance son programme d'IA.
Dossier : OpenAI et la modération des réponses de GPTChat
Des travailleurs sous-payés kenyans ont été employés pour réduire la toxicité des réponses de GPTChat.
Selon une enquête du NYTime, OpenAI a eu recours à un sous traitant fournisseur de services de modérations basé au Kenya. Bien connu des entreprises de la Silicon Valley, SAMA (le sous traitant en question) emploie des travailleurs au Kenya, en Ouganda et en Inde. Elle fournit généralement aux médias sociaux (comme Facebook), de la main d’œuvre bon marché pour des tâches ardues comme le filtrage des contenus pour repérer les articles offensants, contenant de la violence ou des propos haineux.
Pourquoi OpenAI a eu besoin de faire recours à ces services ?
La raison est simple : le modèle a été entraîné sur des données récupérées sur le net et son objectif est d’imiter une conversation avec un humain. Hors les humains sont racistes, sexistes, peuvent tenir des propos violents, dégradants. En plus Internet est remplis de contenus agressifs et toxiques. Le rôle de ces modérateurs étaient de séparer le bon grain de l’ivraie : c’est à dire indiquer à l’IA quand il tient des propos toxiques pour qu’elle se corrige. Ces modérateurs étaient rémunérés autour de 2 dollars de l’heure et devaient catégoriser les réponses problématiques du chatbot en 3 catégories : abus sexuel, discours de haine, violence. Même s’ils pouvaient faire appel à des thérapeutes payés par l’entreprise, plusieurs ont signalés avoir eu des cauchemars et des troubles mentaux.
OpenAI a suite à cette enquête, indiqué que cette étape était indispensable pour réduire la quantité de contenus préjudiciables fournis par le chat. L’entreprise qui vient de signer un nouveau contrat de plusieurs milliards de dollars avec Microsoft sur plusieurs années doit maintenant trouver le moyen de rentabiliser son produit, car selon des estimations chaque réponse de GPTChat coûterait à l’entreprise 0.05 dollars.
Tech en Afrique
- Uber reprend du service en Tanzanie : Jusqu’en Avril 2022, Uber offrait ses services en Tanzanie et percevait 33% de commissions sur les courses des chauffeurs/livreurs. L’entreprise californienne et son principal concurrent Bolt avait cessé leurs activités, après la décision du gouvernement Tanzanien de ramener à 15% le taux maximal prélevable. Après des mois de négociations, le gouvernement Tanzanien a fait un rétropédalage et ramener le taux de prélèvement maximal à 25%, plus 3.5% pour la réservation.
- SAMA, le plus gros fournisseur de services de modération pour Facebook en Afrique coupe ses liens avec le réseau social : Cette plate-forme avait selon le Time, en 2022 un accord de 3.9 millions de dollars pour revoir et épurer le media social des contenus violents comme les vidéos de meurtre, viols, suicides et d’abus sur enfants. Cette rupture intervient alors que SAMA & Meta sont poursuivis au Kenya pour travail forcé et traite des êtres humains.
- Le Bénin annonce une stratégie nationale d’intelligence artificielle (IA) et des mégadonnées, financée à hauteur de 7,8 millions de dollars : L’objectif est de positionner le pays comme un acteur majeur de l’IA en Afrique de l’Ouest et d’exploiter son potentiel dans les domaines cibles de développement.
- La Côte d’Ivoire lance ‘Mon école à la maison’ : le ministre ivoirien de l’éducation a annoncé le lancement officiel d’une plate-forme numérique en ligne destinée à l’apprentissage pour les élèves de la primaire au lycée, scolarisés ou non. La plate-forme regroupe des exercices (5000), des quiz (2000), des manuels, des leçons (+4000), des fiches de travaux pratiques (150) et même des capsules vidéos de 15 minutes scénarisant des cours. Ces ressources couvrent toutes les classes de tous les cycles d’enseignements. Cette initiative est l’une des premières de cette envergure sur le continent Africain.
- Les candidatures sont ouvertes pour le programme Westerwelle Young Founders qui offre à des jeunes entrepreneurs venant de pays émergeants six mois de mentorat commercial : les postulants choisis auront également la possibilité de participer à la conférence Young Founder à Berlin. Pour avoir l’occasion d’être sélectionner veillez remplir ce formulaire en ligne.
Licenciements
- Google (Alphabet) licencie 12.000 de ses employés : dans une lettre ouverte Sundar Pichai, a annoncé que l’entreprise faisait face à une baisse globale de l’économie mondiale, et devait réajuster son effectif pour garantir sa pérennité. En termes d’effectifs, c’est le deuxième plus gros licenciement recensé ses dernières années, derrière Amazon qui va licencier 8000 employés en plus des 10.000 précédemment annoncés.
- Microsoft licencie 10.000 employés : la firme de Redmond a annoncé une série de licenciements qui affecteront 10.000 de ses employés. 800 employés ont déjà été notifiés et les autres seront informés d’ici Mars. Pour autant, Microsoft continuera à recruter dans des secteurs clés (dont l’IA), a confirmé le CEO Satya Nadella. Pour rappel, Microsoft a en tout 220.000 employés.
Techs
- Stadia est officiellement mort : annoncer depuis Septembre 2022, le service de Cloud Gaming a cessé de fonctionner ce 18 Janvier 2023. Mais Google a fait les choses biens :
- Les utilisateurs ont été remboursés complétement (matériels et achats dans le jeu) sans devoir retourner le matériel ;
- L’annonce a eu lieu 3 mois avant la fermeture réelle du service, et durant ce délai les abonnés ont bénéficiés de l’abonnement professionnelle. Cerise sur le gâteau, Google a offert la possibilité à ceux qui le souhaitent, d’activer un mode Bluetooth qui permettra de réutiliser la manette Stadia pour d’autres consoles ou PC.
Apps
- Twitter a bloqué l’accès de son API aux applications tierces : après que toutes les applications tierces permettant d’accéder à Twitter sans passer par les applications officielles aient soudainement cessé de fonctionner, l’entreprise a ajouté une petite ligne à ces règles de développeur pour interdire de créer des applications qui constituent un produit de substitution ou semblable aux applications Twitter. Malgré le désarroi des développeurs de ces applications, il semble que la mesure soit définitive. Ces applications ont malgré tout alimenté des fonctionnalités qui seraient intégrés plus tard dans l’application officielle, comme la chronologie, les threads… D'autres comme Tweetbot, vont pivoter et se tourner vers le concurrent de l'oiseau bleu, Mastodon.
- WhatsApp prend une amende pour violation des données privées : en 2018 la société de messagerie avait communiqué une mise à jour de ses conditions d’utilisation que les utilisateurs devaient accepter pour continuer à utiliser la plate-forme. Bien qu’elle ait fait marche arrière depuis, l’UE vient de la condamner à verser 5,5 millions d’amendes. Entre autres WhatsApp est sommé de définir clairement un plan de prévisions des modifications futures de ses conditions d’utilisations, pour permettre aux utilisateurs de choisir librement s’ils souhaitent continuer par utiliser ses services.
- Netflix met fin au partage des mots de passe : la plate-forme de streaming dont le CEO vient de se retirer, a indiqué que le test de sa fonctionnalité de mot de passe payant en Amérique latine était concluant et qu’il l’étendrait au cours du premier trimestre de 2023. Ainsi les 100 millions de foyers qui aujourd’hui selon l’entreprise partagent leurs comptes avec des personnes ne vivant pas dans le même résidence devront payer des frais supplémentaires (3 dollars par maison supplémentaire). Avec la souscription moins chère mais avec de la publicité, cette initiative fait partie des leviers par lequel Netflix compte soutenir sa croissance.
- Des universités américaines commencent à bannir l’utilisation de TikTok au sein de l’enceinte de l’établissement : à ce jour les universités publiques de l’Alabama, de l’Arkansas, de la Floride, de la Géorgie, de l’Idaho, de l’Iowa, de l’Oklahoma, du Dakota du Sud et du Texas sont concernés. Les principaux griefs contre le réseau social sont les problèmes de confidentialité et de sécurité, découlant de la propriété. TikTok qui a admis récemment que ses employés pouvaient décider de ce qui allait être viral, avait été en décembre 2022 interdit de tous les appareils gouvernementaux.
Brèves
- Les onglets arrivent dans le Bloc Notes de Windows : après l’explorateur de fichiers, ce serait autour d’un autre outil incontournable, les bloc-notes.
- Genesis déclare faillite : 2023 commence s’est achevé 2022. Malgré un léger rebond dans le cours des crypto-monnaies, l’une des plus grosses entreprises de prêts en crypto au monde vient de déclarer faillite.
- L’inde régule le marché des influenceurs sociaux : les promoteurs de produits devront désormais se soumettre aux mêmes règles que celle qui régulent le marché des consommateurs et pourront être soumis en cas d’enfreint à une amende allant jusqu’à 60.000 dollars.